François Rabelais, Alcofibras Nasier ou encore Séraphin Calobarsy.
Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et libre penseur, médecin et bon vivant, que de contradictions pour un seul homme ! Rabelais allie le caractère farceur et bon vivant du Moyen Age à celui humaniste et savant de la Renaissance, nulle contradiction mais une harmonie !
On suppose que François Rabelais est né en 1494. Fils d’un avocat de Chinon, on ne sait que très peu de choses sur son enfance. C’est en 1520 qu’il rejoint le couvent franciscain du Puy St Martin à Fontenay-le-Comte où il devint moine. Il y poursuit ses études et fréquente les beaux esprits de la cité dans les salons du célèbre légiste André Tiraqueau. Il y rencontre l’évêque de l’abbaye bénédictine de Maillezais, Geoffroy d’Estissac. De franciscain, dont l’autorité de l’ordre ne lui convenait guère, il devient bénédictin mais en réalité le secrétaire particulier de Geoffroy d’Estissac. C’est un moine en « demi-congé ».
En 1527, il quitte les bénédictins pour la robe de prêtre séculier et fréquente les villes universitaires : Bordeaux, Lyon, Montpellier, Toulouse, Paris, etc.. c’est un boulimique de la connaissance. A Montpellier, il deviendra médecin et exercera à l’Hôtel Dieu à Lyon en 1532 : situation considérée certes mais salaire de famine.
Rabelais étend ses relations et rencontre Erasme dont il partage la passion de la connaissance et de la vérité. Cette même année paraît « Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel » sous la plume d’un certain Alcofibras Nasier (anagramme de François Rabelais).
Pantagruel eut un grand succès, bien que condamné par la Sorbonne. Rabelais devra fuir et part pour Rome. A son retour en 1534, il fait paraître la « Vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel », également condamné par la Sorbonne. Aux publications et condamnations correspondent ses allers et venues entre France et Italie.