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Légende et symbolisme de la femme serpente

La curiosité est un vilain défaut ! Mélusine en serait-elle une victime ?

actu6
La légende de la fée Mélusine

En Albanie le roi Elinas perd sa jeune épouse. Ils avaient un fils nommé Florimont.
Lors d’une chasse, Elinas s’arrêta près d’une fontaine d’où lui parvenait une voix de femme si mélodieuse qu’il en fut troublé. La dame lui apparut si belle qu’il lui fit sa cour. Elle accepta de l’épouser à une seule condition : si des enfants venaient à naître de leur union, il ne la verrait que lorsqu’elle lui en donnerait l’autorisation. Il accepta la condition. Cette nouvelle reine faisait l’admiration de tous sauf un, Florimont qui la haïssait.
La reine eut trois filles le même jour : Palestine, Mélior et Mélusine. Fou de joie, le roi accourut pour voir ses filles et en oublia sa promesse. Ainsi il perdit sa femme pour toujours. Elle disparut avec leurs trois filles dans l’Ile Perdue où régnait sa sœur Morgane. Elle y éleva ses filles jusqu’à l’âge de 15 ans.
La vengeance de Mélusine et ses conséquences
Mélusine voulut alors se venger de son père qui les avait ainsi condamnées à l’isolement.
Les trois sœurs allèrent en Albanie et firent prisonnier leur père. Leur mère apprenant les faits, se mit en colère : Mélusine à l’origine du complot fut condamnée à rester « fée » : « Tu seras serpente du nombril au pied, lui dit-elle, tous les samedis. Cependant si tu trouves un homme qui veut t’épouser, qu’il te jure d’abord de ne jamais te voir le samedi et s’il découvre ton secret, qu’il ne le révèle à personne ; alors tu vivras comme femme naturelle et mourras naturellement. De toi naîtra une noble lignée qui s’illustrera par de grandes prouesses. Si ton mari te trahit, tu retourneras au tourment pour l’éternité et tu apparaîtras trois jours avant que la forteresse que tu construiras et à laquelle tu donneras ton nom change de seigneur et aussi quand l’un de tes descendants devra mourir ».
Mélusine se rendit donc sur les lieux désignés par sa mère, au cœur des grandes forêts.
Raymondin, neveu du comte de Poitiers, y chassait le sanglier et, par maladresse, blessa mortellement son oncle. Il  en fut si attristé qu’il erra plusieurs jours dans la forêt. Il rencontra dans une clairière une dame d’une grande beauté qui lui proposa son aide et lui fit promettre de l’épouser. Raymondin accepta mais il y avait une condition : ne jamais chercher à la voir le samedi !
Les enfants de Mélusine et ses constructions.
Mélusine aurait enfanté 10 fils, ouvrant ainsi la lignée des Comtes de Lusignan
Le premier Urien naquit bien formé mais avec un œil rouge et l’autre pers et les plus grandes oreilles qu'on ait jamais vues à un enfant
Puis rapidement naquit le second Eudes, grand et bien formé mais avec une oreille plus grande que l’autre.
Entre deux naissances, Mélusine construisait forteresses (Tiffauges, Talmont, Parthenay), églises, châteaux, monastères. C’est ainsi que Vouvant fut édifié en une nuit avec 3 dornées de pierres et une goulée d’eau. Parfois dirigeant les travaux, parfois exécutant elle-même en transportant les pierres dans son « devante de mousseline, la nuit au clair de lune ». Son tablier contenait tant de pierres que le travail était vite achevé. Mervent fut si rapidement édifié que les habitants en étaient stupéfaits. Une nuit un curieux se cacha dans les broussailles. Mélusine aperçut le curieux et entra en colère. Elle jeta sa malédiction : les constructions de Mervent et Vouvant seraient condamnées à crouler, pierre par pierre, d’année en année.
Le troisième fils naquit : Guyon, bel enfant mais avec un œil plus haut que l’autre.
Comme après chaque naissance, Mélusine demeurait toujours bâtisseuse : elle érigea la Tour Mélusine de La Rochelle, qui deviendra la Tour de la Chaîne.
Une nuit, surprise par un moissonneur qui s’était endormi, elle laissa choir son chargement et depuis, c’est l’une des pierres restée sur place qui devint la Pierre qui Vire.
Antoine vint au monde, grand et bien formé mais avec une patte de lion à la joue gauche et avant qu'il ait huit ans, elle devint velue, avec des griffes tranchantes.
Le cinquième Renaud était doux et courtois mais avec un seul œil remarquablement perçant.
Le sixième naquit avec une dent qui sortait de la bouche : Geoffroy la Grande Dent, grand, fort mais cruel. Rabelais en fit l’ancêtre de Pantagruel.
Fromont , le septième portait une tache velue sur le nez mais fut très doux et pieux.
Horrible le huitième, qui portait bien son nom, eut trois yeux dont l’un au milieu du front. Cruel, à l’âge de 4 ans il avait déjà tué deux de ses nourrices.
Les deux derniers garçons Thierry et Raymonnet étaient normaux.
Urien, Guyon, Renaud et Antoine s’en iront de par le monde ; Urien épousera la fille du roi de Chypre, Guyon celle du roi d’Arménie, Renaud celle du roi de Bohême et Antoine épousera Chrétienne de Luxembourg.
Geoffroy sera le soutien permanent de ses frères dans les différents combats contre leurs ennemis et reviendra à Mervent.
La trahison de Raymondin
C’est un samedi à Mervent que Raymondin reçoit son frère. Ce dernier s’inquiète de ne pas voir Mélusine et lui suggère qu’elle le trompe avec un autre. Raymondin, fou de colère et de jalousie, se précipite sur la porte de la chambre de Mélusine dans laquelle il fait un trou avec la pointe de son épée. Il l’aperçoit dans une grande cuve en marbre, battant l’eau de son corps en queue de serpent.
Raymondin venait d’oublier son serment !
Le lendemain, Mélusine se rend à Niort pour la construction des tours jumelles.
Fromont, quant à lui, se fait moine à Maillezais, ce qui déplait fort à Geoffroy qui mettra le feu à l’abbaye : les moines brûlèrent vifs et la moitié de l’abbaye partit en fumée. Pris de remords, il avoue son crime à son père. Raymondin devient enragé et maudit Geoffroy.
Mélusine ne peut le raisonner ; la discorde s’installe. Le destin doit s’accomplir. Mélusine doit quitter Raymondin.
Elle lui demande de protéger Raymonnet et Thierry leurs plus jeunes enfants. Thierry deviendra Seigneur de Mervent et Vouvant.
Elle lui demande aussi de supprimer Horrible.
Elle fait ses adieux et prend son envol de la fenêtre qu’elle quitte dans un cri déchirant et un soupir douloureux, en se transformant en serpente ailée.
Raymondin tient sa promesse : Horrible sera étouffé.
Tous les soirs, Mélusine revenait veiller sur ses jeunes enfants. Elle vivait dans les ruines de ses châteaux, les grottes, sources ou puits profonds devenant parfois anguille et plus rarement colombe.
Geoffroy, quant à lui, part à l’assaut des géants Gardon à Guérande. Il venge son père en tuant son oncle par qui le malheur est arrivé.
Raymondin, malheureux, part en pèlerinage à Rome et se retirera à Montserrat en Espagne où ses fils lui rendront régulièrement visite.
La veille d’un de leur départ, la fée serpente apparut au pied de la Tour poussant des cris de douleur et s’enfuit en direction de Montserrat.
Suivant la prédiction de sa mère, elle devait apparaître 3 jours avant que le château ne change de seigneur ou avant la mort d’un de ses héritiers.
C’est ainsi qu’arrivant à Montserrat, Geoffroy et Thierry trouvèrent leur père décédé.
A son retour, Geoffroy fit reconstruire Maillezais encore plus puissante et plus imposante. Les terres de Geoffroy étaient bien gérées et jamais il n’exigeait de comptes.
Au bout de 10 ans, on tint à lui présenter les comptes. Il accepta et remarqua une rente annuelle versée pour réparation du pommel de La Tour.  A qui cette rente était-elle versée ? Nul ne savait. On racontait qu’après le départ de Mélusine, le dernier jour d’août, une grande main avait arraché le pommel de la Tour et que la charpente s’était écroulée ; il en avait été ainsi jusqu’au jour où un homme s’était présenté à Raymondin et lui avait demandé de mettre chaque année à la même date, 30 pièces d’argent dans une bourse de cuir de cerf et de la déposer au dernier étage de la tour. Dès lors, plus jamais la Tour ne s’était écroulée.
Geoffroy ne l’entendit pas ainsi et voulut connaître l’identité de celui qui recevait cette rente.
Geoffroy prépara la bourse pour le jour dit et la mit autour de son cou. Il prit épée et bouclier et monta au dernier étage de la Tour. Un haut chevalier apparut. Un duel sans merci s’ensuivit, prolongé le lendemain par un autre duel sur le pré. Geoffroy fut vaillant et le chevalier s’expliqua : « Sache Geoffroy que les 10 sols n’étaient que pour le profit de l’âme de ton père, car, à Rome le Pape lui avait imposé une pénitence pour le parjure fait à ta mère et cette pénitence, jamais il ne la fit »
Le chevalier disparut comme il était venu.
Les fils de Mélusine continuèrent de gouverner leurs terres mais quiconque de la lignée apercevait la serpente savait sa mort proche.
Geoffroy mourut très âgé et fut inhumé à Maillezais.
Les autres fils de Mélusine eurent des descendants tous apparentés aux plus grands royaumes de ce monde.
Qui est la Véritable Mélusine ?
Bâtisseuse de châteaux, églises, abbayes, elle construit, seule, la nuit. Elle porte les matériaux comme ses enfants, dans sa « dorne », ses entrailles : elles est mère et représente l’énergie créatrice.
Ses affinités avec l’eau s’affirment partout où elle a laissé des traces : eau des océans, rivières sacrées, eau des fontaines et des sources : l’eau féconde. Elle s’y régénère par le bain rituel du samedi. La régénération est l’image de l’immortalité.
L’eau qui sort des profondeurs de la terre est son domaine d’élection. Par cette eau, elle tient un peu des puissances infernales. Comme elles, elle assure la fécondité et familiarise avec la mort. Rien d’étonnant qu’elle apparaisse comme messagère funèbre, annonçant la mort prochaine au moins à ceux de son lignage. Fécondité ; immortalité ! Ce sont là deux des aspects essentiels du symbolisme du serpent ; et Mélusine, avant tout dans sa forme, est serpente.
Mélusine appartient à la Mythologie Française.
Une des versions les plus célèbres aurait été écrite par Jean d'Arras en 1392.
Un trouvère, du nom de Couldrette, aurait écrit en vers la légende de la fée Mélusine peu de
temps après Jean d'Arras. Le Roman de Mélusine a été écrit entre 1401 et 1405.
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