La Plaine
La plaine vendéenne s’étend au sud de la Vendée, juste au-dessus du Marais Poitevin.
Il s’agit d’une ancienne plaine sédimentaire calcaire bordée par le Bocage au Nord, la gâtine et le sud Deux Sèvres (Niort) à l’Est, l’Océan Atlantique à l’Ouest et enfin le Marais Poitevin au Sud.
Les rivières Vendée et Le Lay la traversent, et parfois y débordent.
Cette bande de 20 km du Nord au Sud et de 70 km d’Est en Ouest, à cheval entre le marais et le bocage, est le grenier agricole de la Vendée. Elle s’étire nue et plate, vaste et fertile, on y rencontre de grandes exploitations agricoles.
Les activités principales sont la culture céréalière, le vignoble, mais aussi l’élevage.
Selon les saisons, les cultures de la plaine changent de couleurs, jaune avec le colza et le tournesol, du vert intense au vert tendre avec le maïs, le blé en herbe, les pois, rouge avec le trèfle, et même bleu clair avec les pavots (cultivés pour les laboratoires pharmaceutiques) de Benet et Lesson.
Les vignobles des Fiefs Vendéens ont obtenu l’appellation AOC en 2011. Il s’étend sur 5 zones distinctes, dont 2 sur la plaine : Mareuil, et Pissotte, (Vix sur le marais, Brem le littoral et Chantonnay dans le bocage).
C’est aux légions romaines que l’on doit la vigne en Vendée.
Au Moyen Âge les moines des 5 abbayes du marais la cultivent ; à cette époque le Franc Blanc (cépage Chenin) est très apprécié par les marins.
Le nom de fiefs vendéens remplace celui d’anciens fiefs du Cardinal (Richelieu a fait don de ses vignobles de l’évêché de Luçon aux paysans).
Longtemps, la consommation de ces vins reste locale, mais à partir de 1953, grâce aux efforts des viticulteurs, les cépages hybrides sont progressivement remplacés par de plus nobles (négrette, gamay, pinot noir.)
L’élevage (vaches, volailles, porcs) est pratiqué en particulier dans deux immenses vallées herbagères qui délimitent elles-mêmes trois zones distinctes : plaine de Fontenay, de Luçon et de Jard. L’élevage et l’aviculture (poulets, canards) ont permis l’implantation de grosses entreprises d’agro-alimentaire comme Sodebo, Fleury Michon, Arrivé.
Le paysage de champs ouverts (openfield) cache cependant quelques rares hameaux, villages, et fermes isolées. Ses habitants sont appelés les plainauds.
LE PORT DE LUÇON
Luçon était située sur les rives du golfe des Pictons ; lorsque la mer s’est retirée, Luçon resta reliée à la mer par son canal.
Son port démarra son activité avec l’Europe du Nord ; à l’époque, il était le débouché des blés de la plaine vendéenne.
Le patrimoine y est très riche : ville d’art et d’histoire, églises romanes, châteaux, jardins remarquables. Les deux villes principales sont Fontenay-le-Comte et Luçon.
Fontenay le Comte en est la capitale. Allez à la découverte de l’église Notre-Dame du XVe, de la Fontaine des Quatre-Tias, du parc Baron, et des très beaux hôtels particuliers du XVe et XVIe, du château Renaissance de Terre Neuve.
Luçon plus à l’ouest, porte de la côte de lumière, est à une vingtaine de kilomètres du littoral Atlantique. Il ne reste plus que les vestiges d’un port maritime (comblé depuis 1973).
Au Moyen Age, les moines des abbayes contribuèrent à l’aménagement du marais avec les hollandais ; la ville se développa alors car siège épiscopal Luçon devint capitale spirituelle du Bas Poitou. Richelieu, avant de devenir ministre de Louis XIII fut l’évêque réformateur de Luçon. Il s’appliqua alors à reconstruire sa ville, détruite par les guerres de religion.
Napoléon III offrit à la Cathédrale le très bel orgue romantique de Cavaillé-Coll.
A découvrir sa cathédrale, son jardin Dumaine , la Chapelle Sainte Ursule et son plafond.