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Mélusine
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Mélusine, un mythe du Moyen Age

Mélusine erre dans les forêts et les bocages, traverse l’atlantique et arrive en Poitou. Elle épouse Raymondin de Lusignan et enfante 10 fils dont Geoffroy. Rabelais en fera l’ancêtre de Pantagruel et Fromont, moine à Maillezais

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Chaillé les Marais
Selon la légende, Mélusine utilisa les pierres des coteaux de ce village pour édifier l'Abbaye de Maillezais.
Deux hommes auraient trouvé en labourant un champ au lieu-dit « le Pain-Benit » une rangée de pierres plates, de la même profondeur et bien rectilignes. Selon un vieil homme, ce serait les fées avec leurs dornes remplies de pierres accompagnant Mélusine qui auraient construit ce passage pour permettre à leur maîtresse de traverser cette région recouverte d'eau,
Vouvant
Guillaume V le Grand, duc d'Aquitaine, découvrit Vouvant lors d'une chasse. Ce n'était alors qu'une petite colline entourée d'eau au cœur d'une immense forêt. Il demanda alors aux moines de l'Abbaye de Maillezais d'y édifier une église et un monastère. Mais les fonds manquant, ils ne construisirent qu'une simple chapelle.
Au Xllème siècle la seigneurie passe aux mains des Lusignan, famille très puissante qui régna sur le Bas-Poitou. Ils reconstituèrent le château sur l'emplacement de l'ancien édifice de Guillaume V et l'aménagement d'une grande partie du mur d'enceinte. Le château comprenant 7 tours tomba en ruines et fut rasé au XIXe siècle : La tour Mélusine est le seul vestige du château construit par la mère de Guy de Lusignan. Vouvant fut soumise aux soubressauts de l'histoire : sous domination du royaume de France d'abord, puis sous celui des Plantagenets après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine. A la fin du Moyen Age, Geoffroy II, famille des Lusignan, n'ayant pas eu de descendant, la Seigneurie passa aux mains des Parthenay-Larchevêque.
Selon la légende, la forteresse de Vouvant aurait vu le jour après la naissance du deuxième fils de Mélusine ; Eudes.
La Fée « En trois dornées de pierres et une goulée d'ève » aurait construit cette forteresse pour mettre à l'abri son fils préféré, Geoffroy la Grand'dent, qu'elle venait de libérer des mains de Saint-Louis au siège de Fontenay-le-Comte.
Avant de quitter définitivement Raymondin, Mélusine aurait donné ce château, ainsi que ceux de Mervent et de Parthenay, à son fils Thierry, le plus jeune de ses fils, ancêtre des Larchevêque.
Est-ce de Vouvant où elle aurait laissé l'empreinte de son pied sur la fenêtre en prenant appui que Mélusine,trahie par son époux, s'envola?
Le Gué de Velluire
En 1877 un conducteur d'engin creusant le lit de la Vendée entre Vix et le Gué de Velluire, découvrit un ancien gué pavé. Ce ne serait qu'une œuvre bien involontaire de Mélusine. Prenant les pierres à Chaillé les Marais pour l'Abbaye de Maillezais, sa dorne, très usée, se déchira et les pierres se répandirent au sol en formant un gué.
Fontenay-le-Comte
La Sénéchaussée est traditionnellement appelée la tour Mélusine. La légende de la fée aurait été recueillie par Biaille Germon, maire de Fontenay le Comte.
Geoffroy la Grand'Dent, fils préféré de Mélusine, aurait enlevé la fille d'un vieil homme, Thibaud le Manchot. Le père éploré demanda l'aide du roi Saint Louis guerroyant contre les anglais dans la région. Geoffroy la Grand'Dent se réfugia au château de Puy-Chabot. Le roi et son armée en firent le siège. Mélusine s'éleva dans les airs en emportant avec elle la belle et son fils, sous les yeux ahuris d'un gros chat noir.

Elle les déposa sur la motte de Vouvant, ramassa une dornée de pierres, et construisit la grosse tour en quelques minutes. Le roi, lancé à sa poursuite, s'empara du goupillon d'un moine et lança à toute volée de l'eau bénite qui fit s'écrouler la tour. Mélusine, effrayée, de son talon tapa le sol qui s'entrouvrit et alla ressortir à Jazeneuil, renversant une vieille femme qui triait des pois. Alors qu'elle se trouvait au-dessus d'un champ labouré, elle laissa échapper quatre mogettes, qui fournirent l'espèce bien connue dans ce pays. Geoffroy la Grand'Dent eut moins de chance, il faut arrêté et pendu au chêne de la Grand'Rhée à Vouvant (Mervent ?). Et le pauvre chat fut brûlé vif devant l'église.

Maillezais
La construction de l'Abbaye aurait débuté en 976, à la suite d'une partie de chasse. Un des sujets de Guillaume II fier à bras, Gaucelme, pourchassant un sanglier, le trouva réfugié dans les ruines d'une ancienne église. La Comtesse Emma, frappée par cet événement poussa son mari Guillaume II à construire un monastère sur les ruines d'un château fort. Les comtes de Poitou, ducs d'Aquitaine furent ses bienfaiteurs. L’Abbaye fut détruite par les protestants en 1587. D'illustres personnes fréquentèrent l’ abbaye Saint Pierre de Maillezais : le duc d'Aquitaine, Guillaume le Grand, François Rabelais, Agrippa d'Aubigné.
Rabelais connaissait des gens prêts à jurer sur le bras de Saint-Rigomer que « Mélusine avait corps féminin jusqu'au boursavitzz et que le reste en bas était andouille serpentine ou bien serpent andouillique » Selon la légende, Mélusine aurait construit l'Abbaye. Elle prit les pierres à Chaillé les Marais et les pierres du château détruit de Châtelaillon. Froimond, l'un des fils de Mélusine devint moine de l'Abbaye et Goeffroy la Grand'dent fou de rage, mit le feu à l'Abbaye.

 

Mervent
La forêt de Mervent-Vouvant est la plus grande de Vendée. Elle est composée de hêtres, de châtaigniers et est traversée par deux rivières : la Mère et la Vendée ; Mélusine aurait construit le château de Mervent en allant prendre l'eau à une fontaine distante de quatre lieues. C'était, paraît-il, sa résidence préférée.
C'est à Mervent aussi qu'elle ordonna la mise à mort de Horrible, l'un de ses fils, dont les maux auraient mis à mal sa puissance.
C'est toujours à Mervent que Geoffroy la Grand'dent, à son retour d'Orient, lui fit le récit de ses exploits et de ceux de ses frères.
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