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En train pour la Vendée, année 1930

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En train pour la Vendée dans les années 30, le récit d'un long voyage depuis Paris pour des vacances bien méritées sur la côte vendéenne...
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En train pour la Vendée, année 1930

Mélusine explore le temps et revient avec nostalgie sur un récit de départ en vacances en train pour la Vendée dans les années 30.

De la banlieue parisienne à la côte sud vendéenne, revivons  ce périple en train de pratiquement 12 heures ….

« Ma mère étant vendéenne nous partions tous les ans, durant les années trente, passer nos vacances à lAiguillon-sur-Mer, un village de la côte du Sud-Vendée.

Les préparatifs de départ étaient, pour mon frère et moi, la cause d’une excitation grandissante qui atteignait son apogée le matin du départ.

Nous prenions le train à la gare de Sainte Geneviève des Bois puis, en arrivant à Paris, un taxi nous emmenait à la gare Montparnasse.

De cette gare partait la ligne Paris Bordeaux du réseau de l’Etat. « 


Fermez les portières, attention au départ …

« Notre train quittait Paris vers 22h. La conversation s’engageait alors entre les voyageurs du compartiment. Puis, vers minuit, on éteignait les lumières.

Le compartiment restait alors faiblement éclairé par la veilleuse. A partir de ce moment là c’était le rêve qui commençait pour mon frère et pour moi. Je fermais les yeux.

Bercé par le bruit régulier des boggies sur les rails et par celui de la machine à vapeur je pensais ainsi à tout ce qui nous attendait à l’Aiguillon : nos grands-parents, la mer, la plage, le bateau de notre oncle ….. train-pont-velluire-vendee

Le voyage en train était donc le grand événement annuel. Nous retrouvions chaque année la même ambiance, propre aux chemins de fer de l’époque.

Les bruits extérieurs bien sur, mais aussi, filtrant par les joints des vitres, les odeurs de charbon, de fumée et de vapeur en provenance de la locomotive.

Lorsque nous passions dans les gares ou dans des zones éclairées nous distinguions le panache de fumée qui accompagnait notre course.

Le train s’arrêtait alors dans plusieurs gares dont Château du Loir, Saumur, Thouars.

Pendant les quelques minutes d’arrêt un employé longeait le convoi, frappant sur les moyeux de roues afin de déceler, éventuellement, une sonorité anormale qui aurait indiqué une avarie naissante. Puis le train repartait …. »


Velluire, arrêt buffet pour le petit-déjeuner !

« Après avoir changé de train à Bressuire nous arrivions à Velluire (Vendée) vers 6 h du matin. Nous disposions alors de deux heures avant la venue du train qui devait nous conduire à Luçon (Vendée).

La gare de Velluire avait une certaine importance durant les années trente. Comme il y avait un buffet nous y prenions notre petit déjeuner avant d’aller nous promener jusqu’au pont qui franchissait la rivière Vendée. buffet-gare-velluire-vendee

A cette heure là il n’y avait aucun bruit. Des bords de la rivière les arbres se penchaient sur les eaux qui paraissaient immobiles et dont la surface était recouverte de lentilles vertes ; celles que l’on trouve dans tous les canaux du marais Poitevin.

C’était une sorte d’enchantement, un prélude aux vacances Aiguillonnaises.

Nous repartions de Velluire vers 8 h pour arriver à Luçon une demie heure plus tard. Là nous prenions le « tortillard », c’est à dire le petit train qui devait nous conduire à l’Aiguillon.

Le voyage était assez pittoresque. Durant les arrêts, des femmes habillées suivant la coutume locale et coiffées d’une quichenotte ou d’une cabanière, prenaient place à bord du train et entamaient des conversations en patois Vendéen. Elles portaient des paniers contenant des canards ou autres volailles dont les têtes sortaient par un orifice du couvercle. »


Le tortillard pour l’Aiguillon-sur-Mer

« Le contrôleur de la Compagnie des Tramways Vendéens parcourait les wagons.

C’était un gros homme, en bras de chemise, qui portait une casquette de cheminot. Afin d’éviter la chute de son caleçon il faisait largement déborder celui ci au dessus de son pantalon.
Après avoir passé Saint Michel en L’Herm le train arrivait en vue de l’Aiguillon.

Lorsque mon frère et moi apercevions le clocher et le moulin du village nous ne pouvions plus contenir notre joie.

Après un dernier virage nous distinguions nos grands parents qui, devant la gare, nous attendaient … »aiguillon sur-mer-gare-sud-vendee

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