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En bordure des marais asséchés

L’Aiguillon-sur-Mer, autrefois Eguillon, tire son nom de son implantation géographique : telle une aiguille, cette grande flèche de terre s’enfonce dans la mer. Et aujourd’hui grand centre de mytiliculture, imaginons les pieux de chêne des bouchots comme des milliers d’aiguilles fichées dans la vase ou le sable de l’anse de l’Aiguillon....

Baie, port de pêche, pointe, réserve naturelle

Au Xe siècle, l’Aiguillon-sur-Mer est un prieuré de Saint-Michel-en-l’Herm, il passera de mains en mains, du prince de Talmont aux La Trémoïlle et aux Aligre puis retournera dans le giron de la très belle abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm.

Bien que le port de l’Aiguillon-sur-Mer soit idéalement protégé des attaques maritimes, les fortes tempêtes du XVIIIe siècle ont provoqué le déplacement de ce qui était le bourg vers ce qui est devenu le bourg actuel. Rappel des moments douloureux que sont les tempêtes pour les marins et leurs familles, le très bel ex voto, un trois mâts du XVIIIe siècle, que l’on peut admirer dans l’Eglise Saint Nicolas.

Si le port fut très actif au XIXe siècle surtout avec plus de 250 navires au mouillage, petit à petit l’envasement ralentira ce trafic important pour faire place à des navires plus légers comme les bateaux de pêche ou de plaisance.

Aujourd’hui l’Aiguillon-sur-Mer doit sa réputation aux très appréciées moules de bouchots, ces pieux de chêne qui s’étendent à perte de vue et qui servent à leur élevage. Outre l’ostréiculture, la mytiliculture et la plaisance, la Baie de l’Aiguillon est le paradis des ornithologues et des photographes animaliers car elle est passage et refuge des oiseaux migrateurs. Quant à la Pointe d’Arçay, elle satisfait les amoureux des belles plages de sable.

 

Durant tout le printemps, à la fin de l’été et une bonne partie de l’automne, ce paysage, qui semble paisible et silencieux au premier abord, est un peu encombré, mais pas par n’importe qui : ce sont des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs qui se donnent rendez-vous ici depuis des siècles. Venus du Nord de l’Europe et parfois de beaucoup plus loin (de Sibérie et même d’Amérique du Nord…), la baie est pour eux un havre de paix et un fabuleux garde-manger. Réserve naturelle nationale où la chasse est interdite, la Baie de l’Aiguillon est l’un des sites les plus importants d’Europe de l’Ouest pour ces oiseaux qui migrent vers l’Afrique au début de l’hiver et nous reviennent au printemps.

Tous ces visiteurs ailés sont des spécialistes des zones humides, des vasières et autres marais : canards, oies, grues, échassiers, goélands, mouettes, sternes, courlis, busards, huîtriers, gravelots, etc. Certains jours, leurs va-et-vient sont incessants et l’on ne sait plus où donner de la tête… et des jumelles. Il est vrai aussi, comme pour renforcer son attrait, que la géographie du lieu apporte des aspects multiples à cette baie aux mille recoins souvent méconnus. Selon l’endroit où l’on se trouve, le décor est changeant, parfois grandiose, parfois plus intime. Il faut du temps et de la curiosité pour en savourer toutes les formes, toutes les couleurs.

Il est des endroits plus secrets que d’autres, qu’il faut prendre le temps de découvrir, comme, par exemple, la Pointe aux Herbes, les mizottes de Triaize, la digue des Prises, les dernières boucles de la Sèvre niortaise, les Portes de l’Epine… Ainsi, la Baie de l’Aiguillon se déguste lentement, au fil des saisons, des allées et venues… intercontinentales de cette gente ailée qui fascinent tous les visiteurs.

 

Créée en 1976, cette réserve naturelle couvre un peu plus de deux cents hectares. Au fil de l’année, on peut y observer plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, qui affectionnent ces grandes prairies humides, inondées partiellement en hiver et au printemps. Depuis l’observatoire, c’est un bonheur de voir de très près ces animaux qui évoluent librement devant vous : sarcelles, échasses, avocettes, oies, vanneaux, guifettes, spatules, hérons, cigognes. Souvent, un lièvre ose se montrer et traverse une bonne partie de la prairie, une autre fois, c’est un renard qui trottine en faisant gicler de petites gerbes d’eau. Pour visiter la réserve naturelle de Saint-Denis-du-Payré, mieux vaut se renseigner auparavant sur les horaires d’ouverture de l’observatoire.


La Baie de l’Aiguillon, le grand rendez-vous des oiseaux migrateurs

 

La baie de l'AiguillonSur les longues et hautes digues qui bordent le nord de la Baie de l’Aiguillon, on aperçoit au loin le pont de l’Île de Ré qui scintille au soleil, comme un arc d’acier tendu entre ciel et mer. Vers la droite, on devine les contours un peu flous de la pointe de l’Aiguillon, qui ferme la baie en avant de l’île de Ré. Plus loin, c’est le vague liseré de l’île de la Dive, relique ultime du golfe des Pictons, dont les eaux recouvraient autrefois l’ensemble du Marais Poitevin actuel. Un peu plus vers la gauche, le port du Pavé où ballottent mollement les bateaux des mytiliculteurs. Devant nous, les prés-salés et les vasières s’étalent à perte de vue, sur plusieurs milliers d’hectares. À l’évidence, on y trouve des plantes qui aiment le sel, et notamment les fameuses salicornes, et une belle graminée dont le foin fait le bonheur des éleveurs de vaches de la région : les mizottes.


La réserve Naturelle de Saint-Denis-du-Payré

 

Réserve Naturelle de Saint-Denis-du-PayréVenant de l’est du marais Poitevin, de Niort ou de Fontenay-le-Comte, il faut traverser plusieurs petits villages vendéens, au cœur du Marais desséché, pour atteindre cette réserve pas comme les autres : Chaillé-les-Marais, Sainte-Radegonde-des-Noyers, Puyravault, Champagné-des-Marais, Triaize… Là, on prend la direction de Saint-Denis. Quelques kilomètres plus loin, la réserve est indiquée sur la gauche. Belle barrière, parking, panneaux explicatifs de la vie naturelle du coin… vous êtes arrivés. Il faut alors passer un petit pont et parcourir plusieurs centaines de mètres à pied sur un chemin de bois construit sur pilotis pour rejoindre un lieu incroyable : l’observatoire de la réserve. Là, aux beaux jours, vous êtes accueillis par un ou une ornithologue, jamais avare de conseils et d’explications. Cet observatoire est unique en France : vaste, confortable, équipé de lunettes de vision pour bien observer les oiseaux, accessible aux personnes à mobilité réduite, c’est un “must” que bien des réserves naturelles de France et d’ailleurs envient…

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