Au creux des collines
Entre le haut bocage et le bas bocage se trouve ce petit bourg vendéen, dont les premières traces d'occupation remontent au néolithique. Preuve d'un lieu où il fait bon vivre ou passer quelques jours de vacances.
Cheffois entre vallons et rivière
Cheffois fait partie du canton de la Châtaigneraie. Le bourg est niché dans une vallée traversée par un ruisseau qui rejoint le Loing, affluent du Grand Lay. Il est situé entre les rochers de Mouilleron en Pareds à l’ouest et la colline qui abrite l’ancienne carrière à l’est. Cheffois porte bien son nom d’origine latine « scava faya », signifiant « creux où pousse le hêtre ».
La commune est localisée géographiquement entre le Haut et le Bas-Bocage. Le point culminant atteint seulement 199 mètres. Mais les sommets des bonnes buttes de quartzite permettent d’offrir, par temps clair, un panorama magnifique sur tout le bocage environnant.
Les premières traces de civilisation sur la commune datent du Néolithique (environ 4 à 7000 ans). Sont des témoins remarquables de la période préhistorique : le Polissoir de la Vezinière et le Dolmen de La Pierre qui Vire.
Le touriste n’oubliera pas de visiter l’Eglise St Pierre, classée monument historique depuis 1982 et dont la construction remonte en partie au XIIIe puis aux XVe et XVIe siècles.
Eglise St Pierre de Cheffois
1106 – Le prieuré de Cheffois dépendait de l’abbaye de Saint-Ruf de Valence en Dauphiné. Il ne reste rien de l’église du 12ème siècle.
13ème siècle – Construction d’une nef à quatre travées, dont celle située sous le clocher.
23 septembre 1794 – Le général républicain François-Joseph Westermann (1751-1794) fait piller et incendier l’église. L’édifice restera sans couverture jusqu’en 1807.
1807 – Des réparations d’urgence sont entreprises dans l’église. On en profite pour diminuer de 4 mètres la hauteur des murs et du clocher, ce qui en modifia la silhouette et lui donna l’allure trapue et ramassée actuelle.
Autre site curieux qui vaut le détour à Cheffois : le Rocher, ancienne carrière de quartzite en activité jusqu’en 1953. La pierre extraite était employée pour les chaussées et les voies ferrées. En 1925, près de 220 ouvriers y travaillaient. Une main d’œuvre étrangère arriva en nombre pendant une trentaine d’années : Polonais, Tchécoslovaques, Russes, Italiens puis Espagnols. Ce « trou » est maintenant un lac qui a été acquis avec ses alentours par le Conseil Général. En plus de la beauté offerte par les parois rocheuses qui dominent le plan d’eau, le touriste appréciera les nombreux sentiers aménagés mis à sa disposition.
Depuis déjà quelques années, grâce à des chefs d’entreprise créatifs et audacieux, l’industrie et l’artisanat se sont bien développés avec la chaudronnerie (une centaine de personnes), l’automobile, la gestion de portefeuilles d’assurances, la maçonnerie, la menuiserie, la peinture, le carrelage, la coiffure. Le commerce en centre-bourg est en perte de vitesse. Il reste un restaurant-bar-tabac et une boulangerie. Mais, le dynamisme de la commune apparaît à travers les associations variées qui mobilisent de nombreuses personnes de tous âges. La commune joue aussi la carte de l’accueil en proposant des terrains à construire et en offrant une trentaine de logements locatifs. Des écoles, des équipements sportifs, une micro-crèche favorisent également l’arrivée de jeunes parents. Aussi, depuis 20 ans, Cheffois fait partie des rares communes du canton dont la population croît progressivement.
L’activité agricole reste importante sur la commune. Elle montre encore un certain dynamisme avec des productions diversifiées, la présence de nombreux hors-sol, ateliers lapins, porcs, canards, des pépinières qui emploient plus de 50 personnes.