Simenon et la Vendée
Simenon découvre la Vendée lors d’un séjour à La Rochelle !
L’aventure vendéenne de Georges Simenon part des environs de La Rochelle.
Il se rend fréquemment dans les hôtels de La Rochelle pour s’isoler et trouver le calme nécessaire à l’écriture. Par exemple, c’est lors d’un séjour à l’Hôtel de France qu’il rédige « Le Fou de Bergerac » entre autres.
Toutefois, l’écriture laisse encore un peu de place à la promenade. C’est ainsi que lors d’une de ses balades il repère une gentilhommière à Marsilly, non loin de La Rochelle. Cette gentilhommière s’appelle La Richardière. Il s’y installe en 1932 avec famille et animaux de compagnie. Il possède un cheval avec lequel il se rend régulièrement dans le centre de La Rochelle et plus précisément au Café de la Paix. Là il observe les gens à loisir et trouve parmi eux les portraits de certains personnages de ses romans.
Pendant cette période heureuse, naitront de nombreux ouvrages : « Le Voyageur de la Toussaint », « Les Fantômes du Chapelier », « Le Testament Donadieu » pour ne citer qu’eux.
Grand voyageur, Georges Simenon traverse ensuite une période de pérégrinations qui le mènent de l’Europe à l’Afrique…
Simenon sillonne le sud Vendée
L’appel de la Vendée se fait à nouveau sentir en 1938. C’est encore via la Charente Maritime, à Nieul-sur-Mer, que passe sa route. Son fils Marc y nait peu de temps avant que n’éclate la guerre.
C’est à l’intérieur des terres vendéennes qu’il trouve alors refuge. En pleine nature, il s’installe à la Ferme du Pont Neuf, à Mervent-Vouvant. Cette ferme a disparu aujourd’hui car engloutie par les eaux du barrage de Mervent. A la Ferme du Pont Neuf, il écrit son très célèbre « La Vérité sur Bébé Donge ».
Quelques problèmes de santé le conduisent un jour à consulter à Fontenay-le-Comte. On lui annonce une fin de vie proche. De cette situation, nait « Pedigree de Marc Simenon »… Par bonheur, ce ne fut qu’une erreur de diagnostique !
Ainsi à l’automne 1940, il s’installe à Fontenay-le-Comte, d’abord au 12 quai Victor Hugo puis au Château de Terre Neuve où il passe deux années.
Ce séjour au château est encore un moment de bonheur. Il y reçoit ses amis, le monde du cinéma et le Tout-Paris. Simenon est particulièrement prolifique côté romans : « Cécile est morte », « Le Fils Cardinaud », « Signé Picpus », « Le rapport du gendarme »….
C’est à Fontenay-le-Comte que fut tourné en 1975 « Maigret a peur ».
Simenon du littoral au nord Vendée, un aller-retour
Eté 1942, il se rend à La Faute-sur-Mer. « Félicie est là » et « La Fenêtre des Rouet » y voient le jour. Mais c’est à l’Aiguillon-sur-Mer, à l’Hôtel du Port que l’on tourne en 1968 le film « La Maison du Juge ».
Les beaux jours finis, il rejoint le nord Vendée et choisit Saint-Mesmin-le-Vieux pour s’installer dans une maison route de Pouzauges. Il y reste de l’automne 1942 à 1944. Simenon partagera la vie des habitants. A Saint-Mesmin, il achève plusieurs romans : « Inspecteur Cadavre », « L’ainé des Ferchaux », « Les Noces de Poitiers », « La Fuite de Monsieur Monde »…..
« L’inspecteur Cadavre », le film, fut tourné en 1968 dans le Marais Poitevin !
Quand arrive la Libération, Georges Simenon tombe malade. Retour sur le littoral vendéen pour son climat et ses bienfaits. Il séjourne à l’Hôtel des Roches Noires aux Sables d’Olonne dans un premier temps puis prendra un appartement avec vue sur la mer.
Là encore, aux Sables d’Olonne, on tourne un autre de ses romans « Les Vacances de Maigret ».
Ici est sa dernière résidence vendéenne avant son départ pour les Etats-Unis.
Outre les films tournés en Vendée, son Commissaire Maigret, sous les traits de Jean Richard, avait également ses racines chez nos amis des Deux-Sèvres, puisque né à Bessines dans le Marais Poitevin.
La Vendée et le Marais Poitevin sont de belles sources d’inspiration !
Georges Simenon, le Vendéen, méritait bien un festival et ce festival a tout naturellement lieu en Vendée à l’initiative de passionnés.