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Une cité Renaissance

Foussais-Payré a su garder au fil du temps, les traces de son riche passé historique : une église romane et son portail sculpté, la maison François Laurens et l'auberge tenue par la famille du mathématicien François Viète, un prieuré du XVe siècle, l'arbre de la liberté, les fours à chaux. Une visite s'impose.

La cité de François Viète

La commune de Foussais-Payré se situe au sud-est du département de la Vendée, à 12 km. de Fontenay le Comte, sous-préfecture de Vendée. Elle fait partie du canton de Saint-Hilaire-des-Loges. D’une superficie de 34 km², elle est longée par la Vendée à l’est. Elle compte 1212 habitants en 2010.

La prospérité de Foussais-Payré au cours des siècles passés et particulièrement au XVIe siècle est témoignée par de nombreux et remarquables édifices. Quatre d’entre eux ont retenu l’attention du ministère de la culture :

  • Classée monument historique, l’église. Initialement construite au XIe siècle, portail roman du XIIe siècle, reconstruite au XVe , rénovée au XIXe et au XXIe siècle.
  • La maison François Laurens
  • Le Prieuré, actuel hôtel de ville, ancien Prieuré d’une abbaye bénédictine.
  • Les fours à chaux de Payré, qui fonctionnèrent au XIXe siècle et jusqu’en 1914.

 

Outre ces monuments classés, de nombreux châteaux, logis, maisons de caractère se dressent dans presque chaque hameau du village. On peut citer de manière non exhaustive : l’auberge Sainte Catherine, le Grand Logis, les Halles du XVIe siècle, le Temple de l’église réformée, la Bressaire, La Fournière, le château de Sérigny, La Socelière, la Rialière, la Sourderie, la Cour de Payré sur Vendée, etc…

Foussais-Payré est classée «  Petite Cité de Caractère de la Vendée  » depuis 2002.


PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET CULTUREL

MAISON FRANCOIS LAURENS

Au milieu du XVIe siècle Foussais est un village actif et relativement prospère : tissage, filature, cardage, tannerie, courroierie, et bien sûr agriculture. En témoignent les belles demeures construites à cette époque. On commerce avec l’Europe en particulier l’Allemagne, les Pays Bas.
La maison François LAURENS est un témoin de cette époque. Construite en 1552 ou 1557 selon la lecture que l’on fera de l’inscription gravée sur le fronton de la porte principale : François LAURENS, marchand demeurant à Foussay.
A cette époque, la religion protestante se développe et Foussais est probablement partagée, à peu près également, entre catholiques et protestants.

La façade, présentant deux rampants inégaux, rappelle celle de l’église. Elle est surmontée, aux extrémités et à son sommet de sculptures dont la signification nous échappe. Deux belles fenêtres l’ornent gracieusement, l’une à meneaux tandis que l’autre, qui est une baie « à la serlienne » souligne la particularité de ce bâtiment qui est d’un style renaissance italienne.

Octave de Rochebrune a souligné cette curiosité lors d’une de ses visites à Foussais et a réalisé une eau-forte représentant la loggia à l’italienne que l’on pouvait admirer au XIXe siècle sur la façade ouest de la maison. Malheureusement des aménagements regrettables, réalisés à la fin XIXe siècle, l’ont fait disparaître.

Une tour carré soigneusement ornée se dresse devant cette même façade, rappelle le clocher de l’église.

FRANÇOIS VIETE

Sculpture de François Viète

Sculpture de François Viète au musée de Fontenay le Comte

 

Né en 1540 à Fontenay le Comte ou à Foussais-Payré, François Viète est un des plus grands génies de la Renaissance française. Si son lieu de naissance n’est pas clairement établi, sa qualité d’habitant de Foussais est certaine, il avait sa résidence à la Bigotière.
Bien qu’il soit peu connu du grand public, François Viète est cependant reconnu dans la communauté scientifique comme un des plus grands mathématiciens. Son nom évoque une place à Fontenay le Comte, une rue à Foussais-Payré mais aussi un cratère sur la lune.

Mathématicien complet, il est un des inventeurs de l’algèbre moderne. L’historien Tallement des Réaux, nous le présente ainsi : « jamais homme ne fut plus né aux mathématiques; il les apprit tout seul; car, avant lui, il n’y avoit personne en France qui s’en mêlât. Il en fit même plusieurs traités d’un si haut savoir qu’on a eu bien de la peine à les entendre ».

Il fait des études de droit à Fontenay le Comte puis à Poitiers, exerce la profession d’avocat, et se voit confier des affaires juridiques concernant les grandes familles de l’époque. Esprit ouvert aux sciences et techniques, doué d’une capacité de travail peu ordinaire, il devient un des plus grands esprits de son temps.
Ses talents sont remarqués et il est nommé en 1570 avocat au parlement de Paris. Il mène dès lors une double activité d’homme politique et de mathématicien, mais aussi d’éducateur, comme précepteur de Catherine de Parthenay. Le roi Henri III l’appelle comme conseiller et il reste au service des rois pratiquement jusqu’à sa mort, traversant cependant des périodes de disgrâce.

  • Conseiller du Roi Henri III, maître des requêtes, de 1580 à 1584, date à laquelle le Roi l’écarte à la demande de la famille de Guise.
  • Développement et publication de ses œuvres mathématiques surtout dans les périodes de relâche de ses fonctions politiques (1584-1589),
  • A nouveau conseiller du Roi Henri III de 1589 jusqu’à la mort de ce dernier.
  • Enfin membre du conseil du Roi Henri IV à partir de 1594.

Il applique avec succès ses théories de l’algèbre en déchiffrant les messages codés de l’armée espagnole.

François Viète meurt très discrètement en 1603 à Paris.

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