L’incroyable aventure des gueules noires...
Salle des pendus, lampisterie, "descente" dans des galeries reconstituées : un parcours animé pour comprendre le travail des hommes et des enfants (!) du fond.
Faymoreau, une cité minière à la campagne
Origine du nom : le terme Fay vient du latin fagus (hêtre) et Moreau est un patronyme répandu dans la région.
Faymoreau est une commune bocagée, située à l’extrême sud-est de la Vendée. Elle est bordée d’un côté par le département des Deux-Sèvres et de l’autre par la rivière Vendée. D’une superficie de 1 100 hectares, elle dépend du canton de Saint-Hilaire-des-Loges ; elle est l’une des plus petites communes du département, avec 241 habitants en 2009. Si aujourd’hui, Faymoreau est connue pour son Centre Minier. Elle était déjà célèbre pour ses moulins particulièrement actifs grâce à la Coopérative Agricole du Val de Loire toujours propriétaire des lieux.
Avant la découverte du charbon
Depuis l’an 1003 jusqu’au milieu du XIIIe siècle, les terres de Faymoreau appartiennent aux plus grands seigneurs du Poitou : les familles Chabot, Lusignan puis Parthenay-l’Archevêque. En 1251, Gognore l’Archevêque en fait don à Guillaume Fort. En 1330, la seigneurie devient propriété de la famille du Puy du Fou suite au mariage de Catherine Fort avec Jean du Puy du Fou et y restera pendant trois siècles. Plusieurs propriétaires suivront : Panou, de Grimoüard… De 1793 à 1802, la commune est dépourvue de maire car le village dépend de l’administration municipale du canton de Foussais.
Les gueules noires de Faymoreau
Photo : Centre minier de Faymoreau – © Pascal Baudry
De 1827 à 1958, le site minier de Faymoreau
En 1827, un sabotier découvre par hasard du charbon, à Marillet, près de Faymoreau, en creusant un puits près de sa maison. De là commence pour Faymoreau et sa région, une grande aventure qui durera 130 ans.
En 1836, une verrerie est créée pour consommer sur place, le charbon de faible qualité, destiné à alimenter les fours. L’entreprise produit jusqu’à un million de bouteilles pour les régions de Cognac et Bordeaux, des bocaux ainsi que des cloches à jardin.
En 1840, la Société des Mines de Faymoreau, qui exploite le charbon dans le bassin, bâtit le premier coron pour loger les mineurs et leurs familles. Quelques années plus tard, le village minier de Faymoreau, distant du bourg de deux kilomètres, se développe avec la construction du quartier de la direction, de la Chapelle des Mineurs, des corons de la haute et de la basse terrasse, des écoles…
Le train arrive en 1869 ! La ligne de chemin de fer Angers-Niort, qui traverse le bassin minier de Faymoreau, ouvre de nouveaux débouchés.
Quelques années après la construction de l’Hôtel des Mines et du dortoir des célibataires, l’électricité arrive dans le Sud-Vendée, dans les Deux-Sèvres et dans le Nord de la Charente-Maritime, grâce à la création de la centrale électrique de Faymoreau en 1922. La main-d’œuvre afflue de toute l’Europe et principalement de Pologne. La commune compte à cette époque plus de 1 000 habitants ! La production de charbon atteint 60 000 tonnes par an. Pendant la Seconde guerre mondiale, malgré l’occupation allemande, les mines deviennent un lieu de refuge pour les réfractaires au Service du Travail Obligatoire.
En 1950, la centrale électrique s’arrête ce qui porte un coup fatal à la mine qui vend le tiers de sa production à EDF. Le gisement de charbon s’épuise, la Société des Mines effectue les premiers licenciements. La mine ferme définitivement le 28 février 1958 ; les derniers mineurs sont reclassés dans d’autres sites miniers français. La fin de l’exploitation du charbon endort le village de Faymoreau, la population diminue, les commerces ferment progressivement…
Lampisterie
Photo : Centre minier de Faymoreau
Aujourd’hui, le Centre Minier de Faymoreau
Fort de ce glorieux passé industriel, le Conseil municipal de Faymoreau décide en 1995, de lancer un grand projet culturel et touristique afin de faire revivre et développer la commune marquée par l’exode rural et le déclin économique.
Aujourd’hui, le Centre Minier propose au public un voyage au centre de la mine.
Un site à découvrir, trois visites…
- Le musée, site de la Communauté de Communes Vendée Sèvre Autise, ouvert au public depuis 2000, labellisé Musée de France et Tourisme Handicap mental et moteur.
- Le village minier, labellisé Petite Cité de Caractère en 2012.
- Les vitraux de Carmelo Zagari à la Chapelle des Mineurs, une commande publique de 19 vitraux contemporains réalisée en 2001.