La victoire des vaincus...
Après la mort de Charette, c’est la guerre de Vendée qui s’achève. La pacification de la Vendée est en marche…Mais l’apaisement définitif ne viendra qu’en 1801, avec la signature d’un concordat avec le pape qui rétablit la liberté de culte dans toute la France
Le 26 avril 1789 : Déclaration des Droits de l’Homme qui proclame la liberté individuelle et l’égalité en droits.
17 juillet 1790 : le clergé sera désormais élu et devra prêter serment à la Constitution Civile.
Début 1791 : premiers incidents en Vendée contre la Constitution Civile.
Eté 1791 : Nombreuses processions dans les Mauges. Des commissaires envoyés par l’Assemblée constatent les prémices de l’Insurrection.
Septembre 1791 : nombreuses exécutions de prêtres, politiques et délinquants sans distinction.
Mars 1793 : des levées d’hommes sont prévues en masse et c’est alors le vrai début de l’Insurrection avec Cathelineau, Stofflet. Ces insurgés ont avant tout le désir de rester catholique et de ne pas être soldat. Puis c’est d’Elbée, Bonchamps, Lescure et La Rochejacquelein qui les rejoignent. Nous connaissons tous la devise de ce dernier « si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi ». Charrette les rejoint à son tour. Dès le début du soulèvement les insurgés arborent le Sacré Cœur et prennent le nom d’armée catholique. C’est une suite d’affrontements.
Le 19 Mars, l’Assemblée vote la mise à mort immédiate de tout rebelle. On entre dans la phase « terroriste ».
Brièvement les données
A la Convention, d’un côté les Girondins avec Brissot, méfiants à l’égard des révolutionnaires et de l’autre, les Montagnards avec Robespierre soutenus par le club des Jacobins et la Commune.
Robespierre veut diriger contre la Vendée les forces départementales plutôt Girondines, mais celles-ci hésitent, ne voulant pas servir la cause des Montagnards. Robespierre se sert de la Vendée pour faire tomber les Girondins.
La Révolution lance les colonnes à l’assaut de la Vendée avec Tureau et Westermann « le boucher des Vendéens ». Si en plaine, les colonnes évoluent sans mal, en bocage, ce sont les chemins creux, les talus plantés d’arbres et servant de cachettes, le langage codé des moulins.
Au départ, cette connaissance du terrain fait leur force et est favorable aux Vendéens. Mais dans leur désir de conquérir les villes et n’étant pas une armée formée, ils s’exposent de plus en plus et les échecs vont se succéder, accompagnés d’importantes pertes humaines.
En août 1793, l’Assemblée décide la destruction de la Vendée par la déportation des femmes, enfants et vieillards et l’anéantissement des rebelles.
La Vendée est mise à mal par des militaires aux promotions rapides, tels Kleber. Côté vendéen, Lescure et Bonchamps meurent. Ce dernier accordera la grâce à plus de 4000 prisonniers, terrible erreur militaire mais grandeur morale !
Puis ce sera la tristement célèbre « Virée de Galerne » et l’anéantissement des Vendéens. Tout aurait pu s’arrêter là mais le terrorisme d’Etat est instauré : ce sont les noyades de Nantes ou « baptêmes patriotiques ».
En décembre 93, ordre est donné d’incendier la Vendée et d’en tuer tous les habitants.
En Janvier 1794 les colonnes infernales vont faire des milliers de victimes avec des massacres tous plus horribles les uns que les autres.
En février et mars 1794, aux Lucs, 564 personnes dont 127 enfants de moins de 10 ans sont exterminées. La liste des victimes est conservée. C’est le premier grand génocide.
En sept 1794, Robespierre est renversé.
Une amnistie est proposée aux Vendéens. En février 1795 c’est la paix de la Jaunaye où on laisse entrevoir à Charrette un retour de la monarchie, ceci afin d’obtenir sa reconnaissance de la République.
En Mars 1795 Charrette est arrêté à La Chabotterie et exécuté à Nantes.
En 1798 surgissent à nouveau quelques troubles. La pacification demande un vrai retour de l’autorité de l’Etat.