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Le Siècle des Lumières, la Source des Beaux Esprits

Avec le XVIe siècle, les constructions se multiplient dont certains chefs d’œuvre subsistent telle la Fontaine des Quatre Tias. Fontenay-le-Comte concentre un grand nombre de demeures « renaissance » : la Maison Billaud, les maisons de la place Belliard, la Sénéchaussée…

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Au XVIème, Fontenay devient un des foyers de l’Humanisme.

L’arrivée de l’imprimerie permet la diffusion des livres. La première imprimerie fontenaisienne est de 1550.

Un juriste de grand renom, André Tiraqueau anime un cénacle auquel participent ses amis Rabelais et François Viète.
Le grec, l’histoire, la médecine, la philosophie et la morale y sont des sujets de travail et de publications qui ne sont pas toujours appréciés en haut lieu. Rabelais sera même obligé de se réfugier en l’abbaye de Maillezais.
Nicolas Rapin, poète lié à Ronsard, sera maire de Fontenay en 1569, qu’il défendra contre les protestants. Il fait édifier le Château de Terre Neuve où il se retirera. Il y animera le cénacle fontenaisien fréquenté alors par Agrippa d’Aubigné, poète et historien, protestant, qui en 1588 prendra l’abbaye fortifiée de Maillezais, où il résidera 30 ans.
Les humanistes firent de Fontenay une « fontaine jaillissante de beaux esprits ».

Avec le XVIème, les constructions se multiplient dont certains chefs d’œuvre subsistent telle la Fontaine des Quatre Tias à Fontenay. C’est Fontenay qui concentre le plus grand nombre de demeures « renaissance » : la Maison Billaud, L’Hôtel de la Pérate, les maisons de la place Belliard, le faubourg des Loges, la Sénéchaussée.

Les riches marchands construisent et sont en relation avec les marchands rochelais qui échangent avec les rhénans. C’est ainsi que nous parviennent le Luthérianisme et le Calvinisme. Dès 1536 Fontenay a un pasteur.
Le culte est célébré à Foussais, Payré, St Hilaire, Chassenon, Nieul. Difficile d’imaginer à l’époque la cohabitation de 2 cultes : c’est le début des guerres de religion. L’abbaye de St Michel en L’Herm, Luçon et Fontenay ne résisteront pas à l’assaut des huguenots. La co-existence sera imposée par l’Edit de Nantes en 1598.
Mais rien n’est pourtant définitivement réglé : Louis XIII et son premier ministre Armand-Jean Du Plessis, duc de Richelieu auront fort à faire pour imposer la liberté de culte.

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Richelieu est né en 1585 d’un père au service de l’armée royale et qui, blessé aux affrontements de Fontenay contre les protestants, sera récompensé de ses bons et loyaux services par l’attribution de l’Evêché de Luçon à un membre de la famille déjà abbé de Nieul ! En 1590 son père meurt laissant une veuve, de très jeunes enfants et des dettes. L’ascension sociale voulue par son père est à reprendre à la base !
Armand-Jean, le plus jeune est destiné à la carrière ecclésiastique pour garder l’Evêché de Luçon dans le giron familial et les revenus qui s’y rapportent. Il ira à Rome demander au Pape de le sacrer évêque ce qu’il deviendra à 23 ans. Il se plaint d’avoir le « plus vilain évêché de France, le plus crotté  et le plus désagréable ». Les rues non pavées sont boueuses et les marais proches entretiennent le paludisme.
Il prend sa tache à cœur et travaille activement à la Réforme de l’Eglise. Il prêche en français et non en latin, visite les paroisses, publie un catéchisme, créé sur ses propres deniers un séminaire, l’un des premiers du royaume. Il a le profil d’un homme d’Etat : gestionnaire, diplomate et meneur d’hommes qui sait s’entourer d’amis fidèles. Il n’est pas ennemi du bon-vivre et apprécie le vin de Pissotte servi régulièrement à sa table.
Il obtient des allégements d’impôts pour ses administrés et même des exemptions pour ceux qui mettront en valeur les Marais de la Pointe de l’Aiguillon.
En 1610, il se met au service de Marie de Médicis, devient son aumônier lorsqu’elle devient régente lors de l’assassinat d’Henri IV, son fils Louis XIII étant trop jeune encore pour régner.
Il sait les persuader du bien fondé de ses méthodes pour consolider le pouvoir royal et en 1622 devient cardinal puis chef du gouvernement. En 1627 il entreprend siège de La Rochelle.

En 1673 naît à Montfort-la-Cane, à côté de Rennes, Louis-Marie Grignon. Proche d’une mère très pieuse, il a la vocation sacerdotale et se verrait bien missionnaire au Canada, mais en France la réforme catholique s’essouffle et il sera envoyé dans les campagnes françaises. De l’Hôpital Général de Poitiers, il rejoindra Nantes, puis La Rochelle, créant des écoles gratuites, cherchant la conversion et le salut de son auditoire. Il multiplie les processions pour lesquelles il crée des cantiques, procède à des plantations de croix. Le Christ est au cœur de ses prédications et il est l’un des premiers à diffuser le Sacré Cœur. Cette piété très démonstrative irrite les intellectuels des villes. Il meurt lors d’une mission à St Laurent sur Sèvre en 1716 où se trouve son tombeau, mais c’est à Mervent, en forêt, dans une simple grotte devenue lieu de pèlerinage, que l’on comprend son esprit.

Fin XVIIème, malgré l’Edit de Nantes, il sera procédé à la démolition de 18 temples dans le diocèse de Luçon. C’est le début des « dragonnades ». Les dragons, hommes d’armes devaient être logés chez les protestants et faire abjurer ces derniers. Ils sévirent aux alentours de Mouilleron en Pareds.
En 1685 c’est la révocation de l’Edit de Nantes. Les résultats des persécutions : on trouvera plus tard des descendants de protestants à la tête d’une armée catholique et royale et des fils de marchands émigrés vers les provinces unies, émigration qui se poursuivra jusqu’en 1735. Le culte se pratique en cachette « au désert », jusqu’à ce que s’instaure une certaine tolérance.

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Le XVIIIème est tourné vers l’urbanisation. Vivant des rentes foncières, Luçon et Fontenay sont les 2 villes du Bas Poitou. La Plaine, malgré une année de jachère, est épuisée par la culture céréalière et cet appauvrissement pousse la jeunesse vers les villes ou plus loin encore vers le Québec.
La Plaine se dépeuple, mais les villes n’en bénéficient pas pour autant. Fontenay est un centre administratif civil (la sénéchaussée, les douanes, la recette des finances, etc..) et Luçon plutôt religieux (cathédrale, séminaire, couvents). La Population est composée essentiellement de journaliers et de nobles. Point de bourgeois, mais des artisans ou domestiques au service de la noblesse et du clergé.
L’intendant Blossac crééra une caserne de cavalerie en 1753 et pour remédier aux problèmes de communication, il entreprend de doubler la rue des Loges par une voie beaucoup plus large qui lui est parallèle, la rue Royale aujourd’hui rue de la République. On assiste alors à l’extension de la ville à l’ouest où s’établiront plus tard hôpital, tribunal ; des maisons bourgeoises se construisent dans les salons desquelles on rivalise en raffinements de toutes sortes et où l’on adhére vite au mouvement révolutionnaire que l’on oubliera aussi vite.

Le Bocage présente une société solidaire, active où la culture y est de tradition orale et basée sur le savoir-faire des anciens. C’est l’image d’un « Conservatoire des Arts et Traditions Populaires ».

Côté littoral ?
On rêve de partir sur Terre-Neuve, on pleure le mari, le frère ou le fils perdu en mer à Terre-Neuve, on remercie le ciel d’être revenu de Terre-Neuve. La morue pêchée en grande quantité est conservée dans le sel gris des Olonnes puis vendue sur La Rochelle, Nantes ou Bordeaux.
Un pêcheur découvre que le sel des Olonnes de grande qualité, mélangé aux œufs de morue devient l’appât idéal pour la Sablaise, cette petite sardine au goût très particulier.
Mais hélas, l’envasement de certains ports réduit considérablement la flotte et seul le port des Sables subsiste pour les gros tonnages, les autres pratiquent le cabotage.
Puis arrivent : l’épidémie de peste, l’obligation pour les marins de donner un an au service de l’armée royale, l’interdiction par les anglais de pêcher dans les eaux de Terre Neuve. Plus de morue, plus d’appât pour la sardine, c’est le monde maritime du Bas Poitou qui est touché et menacé de disparition.
Les armateurs embrassent la carrière militaire ou par de riches alliances, deviennent rentiers et attirés par les « Lumières », finiront favorables à la Révolution.

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