Aliénor, la double reine, reine de France et d’Angleterre…
En 1137, juste avant sa mort, le roi de France Louis VI le Gros, unit la jeune duchesse d’Aquitaine à son fils louis. Mais le mariage sera dissous en 1152. L’année même du divorce, Alienor troque sa couronne perdue contre celle d’Angleterre…
En 335, Le christianisme arrive avec Hilaire de Poitiers qui accoste par une nuit de tempête sur le Rocher de la Dive (l’Aiguillon sur Mer) proche de la colline huîtrière.
Il laissera une grande empreinte et ce, malgré les siècles de violences qui suivirent avec les invasions Normandes au Nord, des Wisigoths à l’Est, et des Musulmans au Sud.
Emerge au XIe siècle une nouvelle société qui pense à sa sécurité, édifie des tertres entourés de palissades. Des bourgs naissent et se mettent sous la protection d’un seigneur auquel ils paient un impôt leur octroyant l’usage du four, du moulin. Le seigneur contrôle les voies de communication - ce sont les premiers péages - contrôle également les droits de pêche et chasse. Des liens se tissent entre les seigneurs
Une hiérarchie s’instaure et des lois sont instituées.
C’est une période de croissance économique. Le port de Maillezais fait commerce du sel et du vin.
On voit apparaître de petites exploitations et un habitat dispersé, dû à l’essor démographique.
Nous sommes sous la dynastie des Capétiens avec Guillaume III, dit « Tête d’Etoupe » (à cause de sa perruque), dont le frère transforme le prieuré de St Michel en l’Herm en une puissante abbaye fortifiée.
Puis Guillaume IV dit « Fier à bras » fonde l’abbaye de Maillezais.
Les Guillaume vont se succéder. Avec la mort de son fils, Guillaume le Toulousain, au cours d’un pélerinage à Compostelle, s’éteint la dynastie. Nombreux sont les pèlerins pour St Jacques qui foulèrent le sol du Sud Vendée, à Oulmes par exemple, où le tombeau d’un pèlerin contenait encore la célèbre coquille. La région est prospère et excite les convoitises.
L’héritier des Capétiens, Louis VII épouse une jeune fille de 15 ans, fille des Ducs d’Aquitaine : Aliénor. La reine de France est belle, libre, indépendante, le roi est jaloux, dévot. Il sera généreux pour l’abbaye de Nieul où repose la mère d’Aliénor.
Partis en croisade, ils retrouvent Raymond de Poitiers, oncle d’Aliénor, et bon vivant. L’entente du couple se détériore, c’est le divorce et la dissolution du mariage. Deux mois plus tard Aliénor épouse Henri Plantagenêt, l’opposé en caractère du roi de France. Aliénor devient reine d’Angleterre. De cette union naissent 4 fils. Discordes familiales, révoltes féodales, intrigues du Roi de France mèneront Aliénor en prison pendant 15 ans. A la mort d’Henri Plantagenêt, c’est son fils Richard Cœur de Lion qui lui succède. Il délivre sa mère et régnera pendant 10 ans, souvent en résidence à Talmont. Il meurt au combat et son frère Jean lui succède. Aliénor meurt en 1204 en l’Abbaye de Fontevraud.
De nouveaux conflits éclatent. Jean Sans Terre a bien du mal à garder le Poitou et c’est son fils Louis VIII qui le récupérera. Conflits à nouveau avec les anglais.
Louis IX – Saint Louis
Louis IX – Saint Louis- prendra d’assaut les châteaux de Mervent, Vouvant et Fontenay, tenus par les Lusignan, rebelles et menés par Geoffroy la Grande Dent.
Saint-Louis confie notre province à son frère, épris de justice et défenseur des humbles, et confie aux ecclésiastiques la surveillance de ses officiers. Il acquiert en 1245 la Seigneurie de Fontenay, ville fortifiée, carrefour des Marais, Plaine et Bocage. Il est Comte du Poitou et c’est ainsi que Fontenay devient Fontenay-le-Comte. C’est une petite ville administrative avant tout, les activités artisanales restant le cuir et la draperie.
Le XIIIe est le siècle du développement des villes que l’on fortifie comme Mareuil ou Vouvant. Les fortifications seront renforcées comme à Bazoges avec le début de la Guerre de Cent Ans.
La Guerre de Cent Ans : guerre d’importance et très violente.
Le Bas Poitou subit les assauts en 1340 et 1360. Tout le Sud Ouest tombe sous domination anglaise. Les calamités s’accumulent : peste noire, 7 ans de famine. Le capitaine anglais Chandos prend Fontenay. Les évêques de Luçon et Maillezais se laissent séduire. C’est Du Guesclin qui délivrera Fontenay. 50 ans de trêves et épisodes guerriers vont alterner. Pendant le temps de paix relative, la vie reprend son cours. Le Poitou est octroyé au frère du roi, Jean de Berry un érudit dont le secrétaire écrira la fabuleuse Légende de Mélusine.
Les hostilités reprennent au début du XIVe et prendront fin par la bataille d’Azincourt et le royaume de France sera à nouveau livré aux anglais.
La résistance s’organise en Poitou avec le dauphin Charles, petit neveu du Duc de Berry, qui installe à Poitiers tous les grands organismes du royaume et obtiendra la création de l’Université rivale de celle de Paris alors aux mains des anglais. C’est de là que Jeanne la Pucelle lance un ultimatum aux anglais. On ne peut pas ici ne pas évoquer son « compagnon d’armes » Gilles de Rais. Ce ne sont hélas pas ses hauts faits d’armes qui l’ont rendu célèbre, mais ses monstruosités, sa passion du théâtre, sa perversion et son goût pour les sciences occultes.
Au sortir de la guerre de cent ans, une nouvelle société naît. Les châteaux n’ont pas résisté, les seigneurs sont ruinés. Les nobles s’engagent dans l’armée royale ou l’administration, ou encore rassemblent leurs terres et créent des métairies avec obligation chaque année d’ériger une bonne longueur de haies : c’est le bocage qui s’affirme.
La façade maritime ne peut rivaliser avec Nantes ou La Rochelle.
Le Bas Poitou tire son épingle du jeu grâce à la Sèvre Niortaise et Marans qui dessert Fontenay par la Vendée rendue navigable.
A Fontenay, une politique de grands travaux bat son plein avec la reconstruction des églises Notre-Dame, St Nicolas, St Thomas et les Jacobins. Les foires de Fontenay rivalisent avec celles de Niort. Le grand chemin de Niort à Nantes passe par Fontenay.