Quand les gueules noires de toute l'Europe descendaient dans la mine.
Il est difficile d'imaginer aujourd'hui que cette région de Vendée vivait au rythme du charbon. Dans le bassin de Chantonnay, plusieurs sites sont exploités, Faymoreau, la plus importante, mais aussi Cezay, la Tabarière et Epagne.
Premiers coups de pioches
Les premiers travaux de la mine débutent vers 1845 lorsque l’existence du charbon est avérée sur le lieu de la future exploitation. Des logements pour les ouvriers seront demandés par Léon Devillaine, qui a acquis la concession en 1860 après la faillite du premier exploitant. Ainsi des maisons adossées les unes aux autres voient le jour : corons que l’on peut encore voir aujourd’hui à Epagne. Ces habitations étaient autrefois insalubres et trop petites pour les familles nombreuses qui les habitaient.
Un bâtiment d’extraction est construit en 1914 avec des douches, une lampisterie, des socles et des ventilateurs. Deux bobines sont installées, servant à l’enroulage des mécaniques. Le site sera équipé de 3 ou 4 machines à vapeur puis d’une extraction électrique.
De par une rentabilité incertaine et une sécurité mal assurée (33 décès entre 1845 et 1894), le puits est finalement fermé en 1924.
Un site unique en France
Ce n’est que vingt ans plus tard, en 1943, que l’exploitation de la mine est reprise. Une structure en béton armé vient remplacer l’ancien chevalement en bois : une silhouette unique en France.
Le puits est définitivement abandonné en 1950, faute de moyens financiers.
A ce jour le puits est complètement noyé mais grâce aux travaux d’un hydrogéologue en 2000, on a pu constater que les boiseries étaient parfaitement conservées dans une eau limpide. Le site appartient depuis 2004 au Conseil Général de la Vendée. L’endroit est ouvert au public et permet de passer d’agréables moments autour du boulodrome et des tables de pique nique.
Quelques chiffres
Le site minier d’Epagne c’est :
- un chevalement en béton de 25 mètres de hauteur
- un puits de 208 mètres avec 5,30 mètres de diamètre
- des galeries de 3 kms autour du puits