Inutile d'être un grand chef pour préparer ces produits de la mer
Les recettes les plus simples sont souvent les meilleures pour ces bijoux des mers. Du pain, du beurre salé, un court-bouillon et quelques herbes, le tour est joué. Les coquillages s’accommodent de peu, leur valeur nutritionnelle est incontestable, mais surtout c'est un peu de vos vacances que vous prolongez à table.
Les Huîtres
En Vendée on aime beaucoup les huîtres depuis les temps les plus reculés ! A St Michel-en-l’Herm il existait une butte de coquilles d’huîtres datant du Moyen Age et faisant à peu près 500 000 m3. Au départ les huîtres étaient plates, en bancs naturels mais au XIXe siècle, le marché de l’huître se développant, il fallut recourir à l’huître portugaise qui suite à des maladies dut être remplacée par l’huître creuse, huître qui se reproduit naturellement.
Contrairement à une idée répandue, les huitres se dégustent toute l’année, plus grasses en période chaude, plus fines en hiver, la pleine saison étant évidement les périodes de fin d’année. Toutes les huîtres, même dans notre région n’ont pas le même goût selon leur culture et leur taille : huîtres de pleine mer comme à l’île de Ré ou affinées dans des « claires » où des algues vertes leur donnent un bel aspect, et une saveur plus fine, mais entre les huîtres de Beauvoir, Talmont à « La Guittière » ou l’Aiguillon-sur-Mer chacune à sa personnalité.
Les Moules
Aujourd’hui, trois espèces de moules sont le plus souvent dégustées : la plus grande que l’on trouve dans la paella espagnole, une moyenne pour les moules-frites belges et enfin la moule de nos côtes. La moule est » cultivée » et ceci grâce à Patrick Walton, un irlandais échoué sur nos côtes qui remarqua que les moules se fixaient aux pieux de bois de la Baie de l’Aiguillon : le bouchot naquit ainsi. Il existe aussi ce qu’on appelle les moules de cordes ou moules de filières, cultivées sur des cordes tendues entre des piquets, plus salées, moins subtiles que la moule de bouchot, mais plus précoces, contrairement à la moule de bouchot qui offre toutes ses saveurs en plein été. Les boucholeurs très fiers de leur production vous diront que c’est la meilleure ! Essayez l’Eclade en disposant les moules sur une planche, couvertes d’un tapis d’aiguilles de pin auxquelles on met le feu dont la chaleur fera ouvrir les moules…
La pêche à pied
Pour les moins patients ou moins chanceux.. il reste toujours le poissonnier…
Quelques rappels pratiques :
– Pour votre sécurité.
- Vérifiez les horaires (Logique).
- N’y allez pas pieds nus.
- Par temps de brouillard ou d’orage, évitez.
- Prenez votre portable, et prévenez quelqu’un.
– Ce qu’il faut savoir
- La pêche à pied peut être interdite soit par contamination bactériologique soit par protection de la ressource, renseignez-vous, ne vous rendez pas malade.
- Il est interdit de pêcher à moins de 25 metres des exploitations. (avec un haveneau, on ne devrait pas avoir de problème..)
- Les ustensiles type râteaux, fourches, pelles sont interdits, ce n’est pas votre jardin.
- Les quantités tous coquillages confondus sont de 5 kg par pêcheur. (finis les sacs à patates de 20 kg)
- La taille du coquillage ne doit pas être inferieure à 3 cm pour les coques, 4 cm pour les palourdes et les moules.
- Et enfin si vous pêchez sur l’estran, remettez les pierres dans leur position d’origine, les anémones, étoiles de mer, gobies… vous remercient
Les Palourdes, Praires, Pissouses, Clovis, Vernis et Vénus
Vraies ou fausses palourdes, ce qui les distingue, c’est la forme plus ou moins ronde ou rectangulaire, la couleur, la sculpture de la coquille. Pêchées à marée basse et pour certaines seulement au moment des grandes marées !
Les Pignons ou « pignounes » en Vendée, son nom classique est la Telline.
Très reconnaissables, ils sont allongés et leur coquille est colorée allant du rose au jaune pâle. A marée descendante, ils s’enfoncent sous quelques centimètres de sable. Il suffit alors de gratter pour les ramasser. Il se reproduit rapidement. Les plus gros mesurent 2 à 3 cm. A faire ouvrir à la poêle puis y ajouter crème fraiche, ail et persil !!!
Les Couteaux
Le couteau est un coquillage rusé qui se cache à plus d’un mètre de profondeur ! Sa pêche est des plus ludiques. A marée basse, il faut repérer un trou de serrure dans le sable humide, y verser une grosse pincée de sel : le couteau croit à la remontée des eaux et remonte en surface. Il faut alors le saisir rapidement mais le tirer doucement.
Les Pétoncles
Sa forme rappelle la forme de la coquille Saint Jacques mais sa couleur varie du blanc à l’orangé. Elle vit sur les fonds sableux mais sa pêche est aujourd’hui très réglementée.
Pleine période : fin octobre début décembre, passez-les au four juste un instant pour les ouvrir, enlevez une coquille, du beurre fondu, un peu de poivre sur chacune, et remettez au four quelques minutes : dégustez !
Les Bigorneaux
Ce petit gastéropode se ramasse à marée basse sur les rochers. C’est le plaisir des enfants de ramasser ce petit escargot à la coquille plus ou moins conique et de couleur noire, d’autres parfois rayée ou avec un aspect de damier sont à délaisser. Cuit au court-bouillon, il se déguste souvent à l’apéritif !
Les Patelles ou Berniques
Appelé très fréquemment » chapeau chinois » en raison de sa forme, ce gastéropode reste fixé sur les rochers, même à marée basse et en plein soleil. A marée haute, il se détache, fait le tour du propriétaire pour se nourrir et revient au point de départ.
Décollez-le avec un couteau, « pas les plus gros, ce ne sont pas les meilleurs« , enlevez l’animal, ne gardez que le pied, rincez, croquez. A déguster sur place !
Les Grains de Café
Ils rappellent les coquillages des îles appelés » porcelaines » et sont le coquillage favori des petites filles pour faire des colliers. Leur coquille est striée, plutôt blanche et quelquefois à petits pois bruns.