Le ragondin, le "squatteur" du Marais
Bien qu'inoffensif cet animal occasionne des dégâts conséquents dans les berges et le long des cours d'eau. Importé pour sa fourrure il s'est très bien adapté au milieu et au climat. On le trouve avec les vaches, au milieu des champs, au bord de la route, partout, pourvu que l'eau ne soit pas loin ! Sans prédateur sa population ne cesse de croître. On ne sait plus quoi en faire, à part des rillettes peut être...

Introduit en Europe au XIX ème pour sa fourrure, il est originaire d’Amérique du Sud. Echappé d’un élevage, la colonisation du territoire commença ainsi.
Gros rongeur pouvant atteindre 1 mètre de long, sa fourrure épaisse est imperméable.
Il vit dans les milieux aquatiques d’eau douce.
Il a de petits yeux et des narines placées très haut qui se ferment lorsqu’il plonge. Son museau a de longues vibrisses ou moustaches, ses pattes antérieures ont de longues griffes lui permettant de creuser et de tenir ses aliments. C’est un rongeur herbivore possédant 4 grandes incisives orange, se nourrissant de plantes, racines et fruits : il devient donc l’ennemi des jardiniers.
Il vit dans des terriers peu profonds mais creuse des galeries qui peuvent atteindre 7 mètres le long des berges et déstabilise ainsi les berges comme c’est le cas dans le Marais Poitevin.
Son activité est essentiellement nocturne. De jour, il se tient sur les berges ou sur des » radeaux » de végétaux. Il vit en colonies.
Leur capacité de reproduction est importante : deux portées par an de 6 ou 7 petits au moins. Les mamelles de la femelle ne se situent pas sous le ventre mais sur les côtés et ainsi elle peut continuer à allaiter ses petits tout en nageant et en les transportant avec elle par la même occasion !
Classé comme nuisible, il est piégé mais compte tenu de sa vitesse de reproduction, la race n’est pas menacée !
A signaler qu’il est aussi vecteur de la leptospirose et qu’il n’a pas de prédateur ! son seul ennemi reste le grand froid.
Répartition de l’espèce en France
Ils disparurent à l’occasion de la première guerre mondiale et une deuxième vague d’introduction intervint entre 1925 et 1928. Il est probable que les populations actuelles descendent de ces derniers fondateurs maintenus initialement en élevages confinés mais aussi en semi-liberté (Maurice, 1931).
La carte de répartition établie en 1995 la signale sur la quasi-totalité du territoire (Micol et al., 1996).