La Vendée
Présentation de la Vendée
« D’argent au double coeur vidé, couronné et croiseté de gueules, à la bordure composée d’azur à la fleur de lys d’or et de gueules au château donjonné de trois tourelles aussi d’or. »
La Vendée, département qui s’étend sur 7000 km² est une mosaïque de richesses et de particularités.
La Vendée pourquoi ???
Le département tire son nom de la rivière qui la traverse, direz-vous ? Oui, mais pour la petite histoire, lisez ce qui suit : en 1790, le Grand Lay et le Petit Lay avaient été retenus pour donner le nom de « Deux-Lays » au département qui se constituait alors dans le Bas-Poitou. Mais, afin de ne pas froisser la susceptibilité des députés élus dans la région et dont la beauté n’était peut-être pas l’atout majeur, (les deux laids), on lui préféra le nom d’un fleuve beaucoup moins important, la Vendée affluent de la Sèvre-Niortaise.
Rattachée aux Pays de Loire, elle est limitrophe au Nord de la Loire Atlantique (44), à l’Est des Deux-Sèvres (79), au Nord-Est du Maine-et-Loire (49), au Sud de la Charente-Maritime (17) ; l’Ouest quant à lui est bordé sur 250 km par l’Océan Atlantique.
De ses plages de sable fin ou de ses côtes rocheuses et calcaires – le front de mer le plus long et le plus diversifié de tout notre pays – en passant par ses îles Noirmoutier et Yeu balayées par un ensoleillement exceptionnel, ce qui lui vaut le surnom de « côte de lumière », on glisse progressivement vers l’intérieur du pays.
Le rétro-littoral, partage son espace entre littoral et bocage. Longue bande entre Challans et Luçon, il offre des paysages variés, et mise sur une gastronomie exceptionnelle : vins, liqueurs, pâtisseries. De Luçon à Benet s’étend la plaine avec ses champs à perte de vue.
Lentement le Marais Poitevin se substitue à la plaine. Coupé de canaux, parsemé d’îles, l’ancien golfe des pictons comporte deux parties : le marais occidental assis sur un lit de sable et le marais méridional sur une glaise compacte appelée bry. Sans le travail de l’homme ces terres seraient encore des marécages.
Le littoral : On peut distinguer à l’ouest du département la Côte de Lumière avec une côte aux rivages tantôt sablonneux (Saint-Jean-de-Monts), tantôt rocheux (Saint-Gilles-Croix-de-Vie). N’oublions pas la baie de Bourgneuf au nord et la baie de l’Aiguillon au sud.
La traversée du massif forestier et sa magnifique forêt domaniale de Mervent-Vouvant nous fait quitter la plaine pour arriver progressivement aux contreforts rocheux dont les entrailles pendant plus de 100 années ont vomi à Faymoreau les mines jusqu’en 1958, grâce à la sueur des hommes, des tonnes de charbon ce moteur des temps modernes. C’est le bocage et son terrain schisteux formé de sédiments marins qui couvre la majeure partie du bocage. L’autre partie du bocage est granitique c’est le haut bocage, pays de collines et son point culminant à 285m à Saint Michel Mont Mercure : bois, cours d’eau, rochers gigantesques, prairies verdoyantes, ajoncs et genêts sauvages.
Le bocage vendéen occupe la majeure partie du territoire vendéen. Il représente la terminaison méridionale du Massif armoricain. Succession de champs entourés de haies, ce paysage est surtout propice à l’élevage.
Dans cette diversité, tout s’allie et se marie. Sur cette terre féconde, de Mélusine la fée bâtisseuse à Richelieu, évêque de Luçon, -parlant de son évêché comme « le plus crotté de France » – et fin stratège qui a doté la couronne royale d’une marine de guerre capable de rivaliser avec les ennemis du royaume, des pages d’histoire s’écrivent parfois dans le sang.
Guerres de religion entre protestants et catholiques, guerres de Vendée entre républicains « les bleus » et royalistes « les blancs »
En 1789, bien qu’ils aient souhaité les réformes, les vendéens, profondément catholiques, ont été choqués par la constitution civile du clergé qui faisait élire les évêques et curés, qui par conséquent ne dépendaient plus de l’église de Rome.
En 1793, l’exécution de Louis XVI et une conscription de 300000 hommes par décret de la convention a fini de mettre le feu aux poudres déclenchant une guerre civile qui va durer 3 ans et faire des milliers de morts.
Spontanément, paysans, villageois se soulèvent, vont chercher des nobles (ou des roturiers parfois) ; hommes réputés pour leur foi et leur droiture comme La Rochejaquelein.
Ils vont former la grande armée catholique et royale (les blancs).
La guerre de Vendée est le nom donné à la guerre civile qui opposa partisans (bleus) et adversaires (blancs) du mouvement révolutionnaire dans l’Ouest de la France, entre l’An I et l’An IV (1793 et 1796) au cours de la Révolution française, et plus particulièrement pendant la Première République. Elle fut étroitement liée à la Chouannerie, l’ensemble de ces deux conflits étant parfois connu sous le nom de Guerres de l’Ouest. La chouannerie se déroula sur la rive droite de la Loire, tandis que le soulèvement vendéen eut lieu sur la rive gauche. Le terme Vendée militaire désigne d’ailleurs le territoire insurgé au sud du fleuve.
Les succès s’enchaînent : prise de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, La Roche-sur-Yon, Bressuire.
Les combattants sont répartis en trois armées : l’armée de la Loire commandée par Bonchamps, l’armée du Centre par d’Elbée et l’armée du Marais commandée par Charette. Ils prennent Saumur, Machecoul puis Angers.
Le premier échec aura lieu devant Nantes, puis Bressuire sera repris aussi. Cathelineau, Bonchamps seront mortellement blessés.
En Août 1793 la convention décrète la destruction de la Vendée. Les républicains reçoivent des renforts, les victoires s’enchaînent alors du côté des bleus et en décembre 1793, c’est la déroute devant Savenay.
François-Athanase Charette de La Contrie, mort fusillé le 29 mars 1796 à Nantes, est un militaire breton qui a joué un rôle essentiel dans la guerre de Vendée à la tête de l’Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz.
Il fut surnommé « Le Roi de la Vendée », et Napoléon Ier écrira de lui : « Il laisse percer du génie ».
Le conventionnel Carrier fait régner la terreur sur la Vendée organisant les noyades de Nantes, et Turreau et ses colonnes infernales procède à une répression aveugle : des centaines de vendéens sont sauvagement tués. En 1794 la répression s’assouplit après l’exécution de Robespierre, puis un traité de paix est signé en 1795, mais la lutte continue jusqu’en mars 1796. Charrette et Stofflet sont faits prisonniers.
L’ouest est pacifié en juin par Hoche. La Vendée est dévastée. La paix définitive sera signée en Janvier 1800, à Montfaucon par Bonaparte qui ordonne en même temps le relèvement de la Vendée en lui allouant des crédits importants.
C’est une histoire mouvementée qui fit passer son chef-lieu de Fontenay-le-Comte au riche patrimoine architectural témoin du Moyen Age et de la Renaissance à La Roche sur Yon par un décret impérial de Napoléon 1er en 1804. Les deux sous-préfectures étant aujourd’hui Fontenay-le-Comte et Les Sables d’Olonne
Les deux guerres mondiales n’épargneront pas la Vendée et nous en retiendrons les noms de deux grands hommes : Clemenceau surnommé Le Tigre et le Maréchal de Lattre de Tassigny.
Georges Benjamin Clemenceau né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds. Fondateur du journal La Justice et de la Société des droits de l’homme et du citoyen, il travaille à L’Aurore et prend une part active dans la défense du capitaine Dreyfus. Surnommé « le Tigre », puis « Père la Victoire » homme d’État français, président du Conseil de 1906 à 1909, puis de 1917 à 1920.
Outre des militaires, la Vendée peut s’enorgueillir d’hommes et de femmes célèbres, Aliénor d’Aquitaine, la reine de France et d’Angleterre la plus moderne et la plus intemporelle, des écrivains, mathématiciens, poètes, scientifiques, artistes : Agrippa d’Aubigné, Rabelais, Viète, Réaumur, Octave de Rochebrune, Francis Eon, Gaston Chaissac… La liste est longue !
Aujourd’hui, la Vendée reste un département dynamique qui a su allier ruralité, traditions et modernité : agriculture et élevage mais aussi pêche et métiers de la mer là où les jardiniers de la mer ont façonné et sculpté au péril de leur vie cette côte en aménageant avec ténacité et endurance les bassins ostréicoles et les plantations de pieux pour la culture des moules de bouchots.
Sur cette alliance Terre et Mer repose donc l’économie de la Vendée mais aussi sur le tourisme qu’engendre ce duo, duo qui se répète dans les grands sites et événements : le Puy du Fou et sa Cinéscénie dans le bocage et le Vendée Globe sur la côte.
Visiteurs de la Vendée, vous pénétrez dans un pays riche de vie, d’histoire, de paysages, de contrastes et curieusement d’unité !